mardi 27 mai 2008

Des steppes arides a la vallee fertile

Nous avons quitte Boukhara avec le train "rapide" et confortable pour Samarcande. Nous nous attendions au TGV d'Ouzbekistan railways, mais a part les sieges d'avion, les memes que dans Ouzbekistan airways, ca n'avait pas trop l'air d'un TGV. Ce fut toutefois un voyage fort agreable, dixit Jerome qui a dormi d'un bout a l'autre du trajet.

Samarcande s'offre a nous sous un soleil de plomb. Nous degustons des confitures du jardin en attendant que notre petite chambre soit prete et nous partons arpenter les avenues de la ville mythique sur la route de la soie. Le Registan s'impose de lui meme dans la fresque locale et les mosquees sont plus impressionnantes les unes que les autres, sauf celle que nous avons visitee pour la modique somme d'au-moins deux repas...

A Samarcande, nous avons fais la connaissance d’Annie et Daniel avec qui nous allons partager quelques jours. Nous profitons bien de nos journees avant de prendre un train, et oui, de nouveau le train rapide, avec nos amis pour Tashkent.

Comme beaucoup de voyageurs, nous allons de nouveau a Gulnara guesthouse d’ou nous repartons pour une escapade dans la vallee fertile du Fergana. Nous descendons jusqu'a la gare avec le metro et et affretons un chauffeur de taxi, Solijon. Nous quittons la capitale pour nous enfoncer dans la vallee avant d'atteindre le col sous haute surveillance millitaire. La route est tres differente du desert que nous avons traverse de Khiva a Boukhara. La vallee est verte et luxuriante. Sur le chemin, nous visitons a Kokand le palais du Khan. Il ne reste qu'une infime partie de la demeure qui se dressait sur plusieurs hectares.
Arrives a Fergana, nous nous installons dans notre B&B avant de partir arpenter la rue pietonne et le Bazar. C'est un peu plus tard lorsque nous prenons un Coca, un remede pour certains..., que nous entendons des clameurs au loin.

Et oui, c'etait bien un match de foot. Nous demandons a un policier si nous pouvons y assiter, il nous accompagne jusqu'a l'entree et donne l'ordre de nous laisser passer. Il nous indique le gradin, celui des policiers, ou nous devons nous installer. C'est l'equipe de Fergana qui joue contre Kyzylkoum. Jerome se fait vite un copain dans le public car nous voila devenus le centre d'attention du stade. Nous etions les seuls etrangers, euh, au fait non, Julie et Annie etaient les seules femmes. Le pote Ouzbek de Jerome lui a donne toutes les informations sur le championnat, les joueurs, l'entraineur Russe, etc. Fergana l'emporte 3 - 1 et c'est la fete dans tout le stade. Fergana remonte de la 7eme a la 4eme place dans le championnat. Nous ratons peut-etre l'Euro, mais pour le premier match de Julie en live, c'etait top.


Le lendemain matin, nous avons pris la route du retour mais avec un beau planning. La fabrique de soie de Margilan et les ceramiques de Richtan. Nous avons ete impressionnes par les techniques traditionnelles ancestrales toujours employees pour fabriquer des tissus a partir d'un minuscule cocon. Julie n'a pas resiste a la derniere partie de la visite : la boutique.


Solijan nous accompagne ensuite dans une famille qui fait de la ceramique depuis plusieurs generations. Jerome s'y est meme essaye avec, il faut le dire, une assez bonne dexterite. Julie a bien rigole et le maitre potier aussi.

Nous avalons les quelques centaines de kilometres qui nous separent de Tashkent a une vive allure. Ce qui nous vaut deux controles radar.

Nous pouvons temoigner de l'admirable technique de Daniel, ancien Policier, ... I am a French Policeman, une bonne tape sur l'epaule et hop on repart, a la meme vitesse. Bon la deuxieme fois, le policier lui a gentiment fait comprendre de retourner dans la voiture. Il voulait son b...chich. Si un jour on est dans la panade, on essayera la technique dite de Daniel.

Nous passons notre derniere journee a buller a Tashkent. Cette nuit, depart pour Bishkek.


lundi 19 mai 2008

Le peuple qui porte un mouton sur la tete


Il ne faut jamais avoir de prejuges, le vol avec Uzbekistan airways s'est fort bien passe, nous avons meme eu des cacahuetes, a la plus grande joie de Jerome.

Arrivee a Tashkent, nous etions un peu tendus car nous avions du remplir une declaration de douane faisant etat de tous nos biens, au centime pres. Appareil photo, cash, bijoux... Fierement armes de nos beaux visas, l'entree s'est passee sans encombres, on verra a la sortie ;-)

Devant l'aeroport, nous voila dans le vif du sujet, une horde de taxi drivers, criant plus fort les uns que les autres s'est jettee sur nous. Nous voulions prendre un bus mais bon, il se faisait tard car notre avion avait ete retarde de 2 heures pour controle technique de l'avion (sans commentaire), donc nous avons du nous resoudre a monter dans un taxi, bien sur, apres avoir couru partout dans l'aeroport pour changer 50$, qui par magie representent une liasse enorme.
Apres avoir negocie la course, une premiere fois en $ et ensuite en sums ouzbeks, nous voila montes dans la super daewoo Nexia du cousin germain de Schumacher. Jerome lance un petit "good driver" ironique et il ne sent plus le poids de son pied sur l'accelerateur... 120km/h, 130km/h, noooon, 140km/h, et ouf un feu rouge qui nous vaut presque un freinage d'urgence.
Nous sommes tout de meme arrives sains et saufs a la Gulnara Guesthouse, une sympathique et accueillante addresse au coeur de la "vieille ville".

Nous sommes restes deux jours a Tashkent pour visiter le marche, le musee, le metro, la gare et un bureau de change. La raison de notre "long sejour", nous voulions prendre le train de nuit pour Ourgentch/Khiva qui ne partait que le vendredi.

18h10, installes confortablement dans notre wagon, classe economique, nous nous preparons a 19h00 d'une jolie ballade. 18h30, ce n'est plus un wagon mais un sauna. Bien sur, nous avons la cabine sortie de secours qui condamne la fenetre. Alors, on se prepare pour un sauna de 19h. Nous avons herites des deux couchettes du dessus, 50cm de large, sans barriere. Et c'est bien connu la chaleur monte.

Arrives a Ourgentch, un peu deshydrates, nous montons dans un minus taxi avec un Francais. 3 personnes dans une voiture de la taille d'une fiat 500 avec 3 gros sacs a dos, et le chauffeur cherche encore un 4eme passager.

Khiva est une ville fortifiee classee au patrimoine mondial de l'Unesco. Nous nous sommes regales des Madrasas, Mosquees et Minarets en pise recouverts de ceramiques turquoises.

Nous avons attendu notre taxi, pendant plus de 4 heures. Le Driver enfin arrive, nous partons pour la traversee du desert de Kyzylkoum avec une Daewoo nexia (bien entendu), qui roule au GPL. Comme d'accoutumee, il faut faire le plein. Ouais, mais le GPL, ils roulent tous a ca et il n'y a qu'une station dans toute la ville. Alors, apres avoir analyse la technique de remplissage des 14 voitures nous precedant, apres une heure d'attente, nous pouvons enfin prendre la "route".
Sept heures, deux Chachliks, 3 litres d'eau, 32 nids de poule et un beau desert plus tard, nous arrivons a Boukhara, la grande ville sainte du pays. Au grand bonheur de Julie, nous trouvons une demeure du 19 siecle transformee en petit hotel.

Nous passons la journee suivante a arpenter Boukhara, visiter Madrasas, Mosquees et Minarets, en brique cette fois, mais toujours recouverts de faiences, ceramiques a dominance turquoise.

mardi 13 mai 2008

Au coeur du Pouvoir - Moscou et le Kremlin !!!

Ca y est, le voyage a vraiment commence lorsque nous sommes montes a bord de notre palace roulant l'express no 1, le plus confortable des transsiberiens pour le trajet St-Petersbourg - Moscou. Nous serions volontiers reste plusieurs jours, on se fait vite au luxe, meme de la deuxieme classe. A la descente du train, qui selon notre chauffeur (et oui, on se fait vraiment vite au luxe) avait aussi ete emprunte par le patron d'une compagnie petroliere Russe, certainement en premiere classe, on nous a conduit chez nos hotes. Deux charmantes personnes prenomees, vous le pensez bien, Vladimir et Natalia. Nous occupons une belle chambre, surement la leur. C'est pour ca que le chat veut toujours rentrer.

Nous avons visite la ville, plutot, le quartier autour du Kremlin et le Kremlin, centre du pouvoir qui est palpable dans l'air. Impressionant.

Demain depart a 7h30 pour prendre un avion d'Ouzbekistan airways (non, nous n'avons pas peur) a 12h00. Et oui, c'est pas Geneve ici, il faut 1\2 journee pour aller a l'aeroport.

samedi 10 mai 2008

C'est la fete a Saint Pete


Le Sibelius, joli nom pour un train, nous a emmene de Helsinki a St Petersbourg sans encombre, pas meme a la douane.

Nous sommes ainsi arrives en Russie par la gare, puis le metro, arrimes de nos enooooormes sacs sur le dos. Le plan du metro en cyrillique nous a plonge direct dans le bain... Avec nos vieux restes de serbo-croco, on s'en est bien tire (enfin, on a quand meme du demander notre chemin...)

Arrives a notre auberge de jeunesse, et oui encore, toujours jeunes, apres 3 tours de pates de maison, on retrouve notre petit dortoir a 10 personnes. Nous sommes toujours jeunes.

La ville est superbe, rien a envier a Paris (le prochain qui dit que Paris est le centre du monde et la plus belle ville de l'univers, on l'envoie dare dare a st pete).

On marche beaucoup, resultat: Jerome traine la patte et Julie a faim. 2 bonnes raisons de s'arreter souvent pour un petit cafe.

Alors que l'on voulait enregister nos visas comme 2 bons touristes avises, nous avons appris qu'il n'etait pas necessaire de le faire pour moins de 3 jours ouvrables. Ah bon? Mais quand est le jour ferie alors? le 9 mai? vous celebrez le passage de pouvoir?? ah non, armistice 45... oups...

On a donc aussi celebre la fin de la guerre, mais on n'a pas bu autant que les autochtones.

Demain soir, depart pour Moscou, dans le fameux transsiberien.

mardi 6 mai 2008

Bienvenue chez les Lapons

Apres un voyage tres agreable, nous voila enfin en route. Julie trouve son sac trop lourd mais trop petit... Bref... Jerome boite toujours comme le capitaine Fracasse mais l'etat s'ameliore. Pour une fois il marche assez lentement pour que Julie puisse le suivre!

A Helsinki, on est contents d'avoir pris nos bonnets. Il fait un froid de canard et un vent a arracher la queue aux anes, dixit une marseillaise. Coco nous avait prevenus, mais a regarder les finlandais en short par la fenetre de notre petite auberge de "jeunesse" (ouais, on a 30, voire meme 31 ans, alors...), on n'y croyait pas trop.

Demain c'est tchou tchou tchou pour la pokker et Saint-Petersbourg. En voiture! Euh, en train quoi.