samedi 28 juin 2008

Les rives envoutantes du lac Baikal


6h10, nous prenons le tram pour nous rendre a la gare routiere de l'autre cote de la ville dans l'espoir de trouver un moyen de locomotion pour aller a l'ile d'Olkhon a 350km d'Irkoutsk. D'apres notre guide, qui est de plus en plus decevant, cette ile sauvage, grande comme le lac Leman, au milieu du lac Baikal et haut lieu du chamanisme serait propice a la relaxation. Ben il faudrait deja touver le bus... Ca commence bien, a la gare routiere, il n'y a que des ivrognes et personne qui peut nous dire, ou plutot veut nous dire ou on peut trouver le bus.

Nous relisons notre attentivement notre guide d'apres lequel, devant l'agence de voyage qui fait office du tourisme, partent des minibus pour Olkhon. Apres que Julie se soit fait insulter par un ivrogne, nous decidons de repartir pour l'agence de voyage et traversons encore Irkoutsk d'un bout a l'autre avec, bien entendu, tout notre barda. Arrives la ou l'agence devrait etre, il y a un somptueux message, we have moved... Nous sommes a ce moment la pas loin d'un Balisto.

Il nous faut traverser la ville en large pour nous rendre dans un quartier qui n'est pas sur la carte du merveilleux guide. Quand enfin nous y arrivons, il est 8h45 et l'agence n'ouvre pas avant 10h00. C'est l'heure du ptit dej. On reflechit mieux le ventre plein, dixit Julie.

Jerome va demander dans un grand hotel le moyen de se rendre sur l'ile. Un bus public (qui s'arrete tous les 150 metres) part a 10h00 de la gare routiere. Dilemne, que faisons nous. L'hotel nous laisse telephoner a Olkhon et on nous informe qu'un minibus part de la rue nnalsvbakgaoa als 49 a 10h00. Il est 9h40 et bien entendu, lorsqu'il nous faut un taxi, il n'y en a pas un seul. Nous arrivons a 10h00, montons dans le minibus et partons pour Olkhon. Trop fas, superfas. Il faut vraiment vouloir y aller a Olkhon.

Nous arrivons a notre guesthouse qui, d'apres notre guide exceptionnel, devrait etre le paradis des voyageurs ecolos. Que dalle! C'est une colonie de vacances pour jeunes alcooliques ou presque. C'est un peu la desillusion apres la galere pour s'y rendre mais nous gardons le moral.


Le lendemain matin, il pleut. La misere. Nous decidons quand meme de partir en ballade lors d'une accalmie armes de notre super matos gore tex. Il faut dire qu'apres 3h00 de marche sous une forte pluie, on est quand meme un petit peu mouille. La ballade fut tout de meme tres agreable. L'ile nous fait beaucoup penser a l'Ecosse, et ce non pas seulement a cause de la pluie.

Le lendemain rebelote, il pleut des cordes et on ne voit pas a 20m. Nous essayons d'organiser une excursion sur les iles Ouchkany avec Dominique que nous avons rencontree la veille. Il semble peu probable que ca marche, d'autant que la meteo annonce de la pluie pour toute la semaine. Nous decidons de quitter au plus vite cette ile ou nous voulions tant venir. Nous avons tout de meme le temps de faire une excursion au cap nord pour y voir le grand Baikal, avec ses 1637m de profondeur, et coup de chance les phoques Nerpa, le seul phoque d'eau douce au monde.

De retour a Irkoutsk, qui nous semble moins hostile pendant la journee, nous organisons notre prochaine escapade (Jerome achete une canne a peche et tout le matos) pour Listvianka, la riviera du Baikal ou l'on mange de l'Omoul fume. Miam miam, encore du poisson. A Olkhon, c'etait au moins deux fois par jour.

Le minibus pour Listvianka est super facile a trouver et hop, apres 1h00 nous voila de retour sur les rives du lac Baikal, chez notre hote Nikolai, un joyeux luron. Le lendemain, nous faisons une magnifique randonnee de 20km sur le rives du lac. Sur les sentiers vertigineux des falaises, on se croirait au bord d'une mer turquoise. Cela nous reconcilie avec la region, nous sommes presque tristes de partir.

Prochaine etape, Irkoutsk - Oulan Bator en train.

mercredi 25 juin 2008

4122 km - tchou tchou, un petit peu !


Depart de la gare de Bishkek. Apres avoir paye une taxe au kilo pour les bagages, ben oui, meme dans le train, nous sommes montes a bord du train numero 385 a destination de Novosibirsk. Quand on sait que plus le numero est petit et plus le train est confortable, on vous laisse deviner l'etat de celui ci. Wagon de 1971 qui a du en tout et pour tout etre lave une fois depuis, et encore, les wc, c'est pas certain.

Nous entrons dans notre compartiment a 1h30 du matin, et la un homme au regard de Serial Killer nous attend sans dire mot. Julie, ca va etre long ce voyage. Sur ce, nous nous installons confortablement pour la nuit. Nuit, c'est un bien grand mot, les passages de frontieres commencent a environ 3h30.

A la sortie du Kirghizstan, Jerome, une fois n'est pas coutume, est convie dans un petit bureau. Il est accompagne de deux locaux qui preparent les backchichs. Jerome doit quitter la piece un instant... bizaaaarre. Lorsque les deux personnes sortent, certainement delestees de quelques billets, Jerome passe a son tour devant son gentil petit agent de douane. Il regarde etrangement et se rend tout a coup compte que c'est un passeport suisse et.... bien sur c'est l'Euro en ce moment, football football crie le douanier, Jerome da da super football Svetzaria.... ha ha ha... sur ce, apres avoir enregistre les passeports, Julie n'ayant pas ete conviee et etant restee avec le killer et les bagages, Jerome retourne au wagon non sans avoir eu sa petite poussee d'adrenaline. A son retour, un avocat a bord du train lui demande si il va bien et si on lui a demande de l'argent... Ca doit vraiment etre frequent dans le coin.

Nous continuons vers la douane kazakhe et cette fois, c'est le douanier qui monte prendre nos passeport pour nous les rendre deux heures plus tard. Nous sommes completement dans les choux, cela fait maintenant 5 heures que nous passons les douanes. Rien a signaler et en route pour la traversee du Kazakhstan apres avoir herite d'un nouveau compagnon de compartiment, Maxime, un jeune pere de famille de 22 ans, qui ne parle pas anglais mais detend l'atmosphere avec le killer, du nom de Youra, qui s'avere tres gentil. Les apparences sont parfois trompeuses. Nous passons 3 jours sympa avec nos nouveaux copains de train auxquels nous apprenons le Rummikub.

Apres les six heures de passage de douane du Kazakhstan en Russie, on sent une certaine agitation dans le wagon. A la nuit tombee, le train fait halte dans une petite gare. Alors que nous essayons de nous endormir, des coups dans la porte, des bangs bing dans le plafond. Mais que se passe-t-il ? Traffic !!! Nos deux provodnik sont en train de demanteler le wagon pour recuperer tout le materiel de contrebande qu'ils y avaient cache. Nous restons bien sagement dans notre wagon.

Nous sommes presque tristes de voir ce voyage toucher a sa fin et de quitter nos nouveaux copains de train. Nous arrivons a Novosibirsk pour y passer la journee (et prendre une douuuuuuuche!) avant de prendre a nouveau le train le soir pour Irkoutsk.

Sur le quai no 1 arrive le train "Russia" no 2, la classe totale.... Le trajet se passe merveilleusement bien, d'autant que nous sommes presque toujours seuls dans notre wagon et qu'on peut ainsi prendre un peu nos aises. Les provodnitsa sont en or, top service apres les deux uluberlus traficants de l'autre train, le samovar a l'air neuf et les toilettes sont presque etincelantes. On ne veut plus descendre du train!!! Nous arrivons a Irkoutsk a 6h du matin pour une journee bougniasouk, a suivre...

lundi 16 juin 2008

Ptit trek de decrassage


Nous avons quitte Karakol et la chaine des Tien Shan pour Arslanbob via Bishkek, Osh et Jalalabad. Arslanbob se situe pres de la frontiere Ouzbeke (90 % de la population y est egalement ouzbeke), au coeur d'une gigantesque foret de noyers ancestrale dans la vallee du Fergana kirghize.

Nous prenons une petite machrukta pour Bishkek, la, rien de special, un petit trajet de 5h00. Arrives a la capitale, nous nous renseignons pour monter dans un taxi collectif pour Osh. Ouais, ouais, ouais, on nous avait dit que ca prenait 5-6h mais on nous articule, en language des signes, que c'est plutot 10-11h... On se dit : IMPOSSIBLE, deja trop mal aux fesses! On est tout depites, que faire?, en reflechissant on se tape le dernier saucisson des Alexs (merci les copains!).
Nous telephonons a une agence de voyage, il y a un vol dans 1 heure. Hop on file a l'aeroport, achetons nos billets 20 min avant le decollage, enregistrons nos bagages et nous voila montes dans un yak 40 des plus vetustes. Il a l'air super l'avion, hein Julie, oui, oui, c'est la meilleure compagnie du pays...
Nous sommes un peu decus car le temps est un peu couvert et nous n'allons pas voir le paysage et les magnifiques sommets enneiges. Une petite heure plus tard, nous voila sains et saufs a Osh, ville plus animee a l'incroyable marche ou les odeurs, les couleurs et la cohue nous rappellent avec bonheur l'Ouzbekistan qui se trouve a 10km de la.

Nous passons une nuit agitee a Osh et organisons notre transfert pour Arslanbob, une petite machrukta et un taxi completement tare plus tard, nous sommes enfin dans ce petit coin de paradis, comme les habitants aiment a le dire, ou nous sommes entoures par 60.000 hectares d'une foret de noyers vieille de plus de 900ans. Nous sommes a nouveau au pied d'une montagne fabuleuse et tres haute dont le sommet culmine a pres de 4500m.

Nous decidons de faire un petit trek de deux jours... Nous ne voulons pas faire d'exploit et insistons sur le fait que nous ne voulons pas porter un sac de 35kg.
C'est decide, nous louons une tente pour la nuit et partons avec un guide et un cuisto. Malgre le poids de la tente en question, un modele allemand tres costaud de pres de 7kg, nous passons 2 journees formidables. Nos guides-cuisto sont des potes d'enfance et ne font que de rigoler, super sympa. Notre role se borne a marcher du point A au point B, et de manger ce que l'on nous prepare avec amour (en quantite pantragruelique...).
Malgre quelques pentes abruptes, nous n'avons pas eu besoin de recourir au Balisto. En chemin, nous observons une famille entiere de 5 gypaetes barbus. Le paysage est somptueux et les 2 jours sont vite passes, nous regrettons de ne pas avoir commence par ce petit village fort accueillant.

Nous prenons la route du retour pour Bishkek, laquelle passe par 2 cols devoilant des jailoos gigantesques recouverts de myriades de fleurs, et prend effectivement 11h...

Ce soir nous prenons le Turksiberien pour Novossibirsk, 3 nuits de train.
A bientot pour de nouvelles aventures en Russie.

lundi 9 juin 2008

LE trek


Nous voila redescendus de la montagne apres 3 jours de trek, LE trek de l'extreme.

1er jour
Un ancien fourgon 4X4 de l'armee sovietique nous depose au pont qui marque le debut de la "ballade" a l'entree du parc national de Karakol. C'est la que Jerome, qui avait eu la bonne idee de prendre son sac de 60l pour prendre la tente et les sacs de couchage que nous avons loues pour l'occasion, prend possession d'un sac de 22kg de vivres... on part pour combien de jours deja, dit-il en rigolant? (la il rigolait encore). C'est donc charges comme des mulets que nous commencons a marcher, avec le guide deja a 200 m devant nous. 1h plus tard, la classe, pique-nique. Jerome s'attend a voir son sac diminuer de volume (et de poids), mais non. Le guide sort 3 rondelles de saucisse rose et 3 morceaux de fromage, quelques cacahuetes et raisins secs, mais de SON sac. Allez courage. 1h plus tard, il se met a pleuvoir des gouttes grosses comme des balles de ping pong, qui ne tardent pas a se transformer en mini grelons.

Nous sommes tout contents de pouvoir verifier l'etancheite de nos gore-tex, enfin la premiere heure. Parce-qu'apres 3h d'ascension sous la pluie d'une pente a 80%, nous sommes aussi trempes dessus que dessous. Julie se demande deja pourquoi elle a voulu faire ca alors que d'etre bien au chaud chez soi a mater un film avec les copains, c'est bien aussi. Il y a quelque chose de maso dans le trek. Nous arrivons au campement apres 6 heures de marche, il ne pleut plus mais la plupart de nos affaires sont mouillees. Nous montons la tente, avalons notre souper (toujours rien de ce que Jerome porte) et tentons desesperement de faire un feu, qui finit par prendre quand on va se coucher.
2eme jour
On s'etait prepares a ce que ce soit la journee la plus difficile du trek, ca l'a ete. Apres un porridge (la on se demande pourquoi notre guide a pris 1kg de sucre en poudre et 1kg de sucre en morceaux ???), nous quittons le campement en laissant une magnifique paire de chaussettes Falke derriere nous (avis a ceux qui auraient envie de nous suivre dans ce trek). Jerome a enfin reussi a alleger son sac ;-) mais il a toujours des vivres pour 3 semaines.
1er col, on puise deja dans nos reserves. Nous longeons une cascade encore gelee par endroits, grimpons sur des enormes blocs de roche tombes des a pics environnants. Notre guide est toujours 200m devant nous et nous n'avons pas tellement le temps de profiter du paysage. Quamd nous atteignons le sommet du 1er col, le Lac Ala Kol est encore presque entierement gele, la vue est epoustouflante. Apres une mini pause et un carre de chocolat (que Julie avait pris soin de prendre dans son petit sac de survie...), nous repartons dare dare vers le col d'Ala Kol culminant a 3860 m.
2eme col, la c'est franchement difficile. La pente est raide et le terrain toujours plus instable avec le lac a nos pieds. Nous perdons le guide de vue, et a 200m du sommet, Julie nous fait un petit petage de plomb. P... de montagne pourrie... elle lance des cailloux dans le vide (ca defoule), Jerome redescend et lui redonne courage pour les derniers metres, harrassants. Quand enfin nous arrivons au sommet, pas le temps d'admirer la vue et de savourer son exploit. La tempete approche, et le guide nous attend encorde devant la paroi de neige qu'il nous faut descendre en semi-rappel. Julie re-craque. Jerome sort un Balisto. C'est reparti pour les 100 m de pente vertigineuse, dans la neige, en baskets et en gants de jardinage. Avec Jay-Jay, c'est l'aventure. Et la montagne, ca ne nous gagne pas. Pour le coup nos chaussures en Gore Tex ne nous servent a rien puisque nous nous enfoncons jusqu'aux hanches dans la neige dont nos chaussures sont evidemment remplies. La tempete nous avait rattrappes au sommet, et quand la grele cesse enfin de tomber, nous pique-niquons (toujours rien du sac de Jerome). Apres ces 5h d'ascension, il nous reste encore 4 h de descente. Chouette, nous allons dormir aux sources chaudes Altyn Arachan, on va enfin pouvoir se reposer. Un petit bain a 50c nous remet d'aplomb, une noodle soup (toujours pas du sac de Jerome) et a la tente pour dormir comme des pierres avec nos muscles endoloris.

3eme jour
4h de descente, trop facile apres ce que l'on vient de traverser. Le TREK derriere nous, nous sommes assez euphoriques malgre les courbatures, mais on ne parle pas pour autant d'en refaire un tout de suite...

De retour en ville, les provisions portees par Jerome sont intactes : 1kg de carottes, 1 kg de sarrasin, 1kg de sucre en poudre, quelques boites de conserve, 2 plaques de chocolat... Merci J et J pour avoir porte les courses de la semaine pour la famille du guide.

jeudi 5 juin 2008

Vers les Monts Celestes


Nous sommes donc bien arrives a Bishkek, ville sympa dont nous nous echappons rapidement, tout excites que nous sommes de nous immerger en pleine nature.

Nous nous rendons a la gare routiere ou nous attendons pendant 3h que la machrukta ait fait le plein de passagers. Nous sommes les premiers a caler nos sac au fond du minibus, ce dont nous sommes au depart fort contents (choix de la place dans le bus et espace pour les sacs dans le coffre). Mais, au fur et a mesure que le temps passe, les passagers, deja incrits, se lassent et partent. Nous avons deja paye et nos sacs sont sous clef. Il nous prend alors l'envie d'ameuter de nouveaux passagers, sesame pour notre depart, en criant "Kochkor, Kochkor".

Kochkor, point de depart pour les jailoos, verts paturages d'altitude sur la chaine des Tien Shan, Monts Celestes.

Nous organisons une premiere excursion de trois jours a cheval dans une vallee reculee pres du lac de Kol Ukok, a 3016m. Nous apprenons a parler aux chevaux en kirghize "tcheu" = "hue", et "drrrr" (roule, tout est dans le roule...) = "hooooooo". Jerome s'y met dare dare, et il est tellement fort que meme le cheval de Julie lui obeit.

Apres 3h de montee dans un paysage nouveau pour nous, ou les torrents devalent les pentes decharnees pendant que les marmottes courent se terrer au milieu des fleurs, nous parvenons a notre Y & B, yourte & breakfast. Le cadre est des plus bucolique et notre famille d'accueil adorable.
Au programme de l'apres midi, Jerome apprend a pecher a notre guide et au fils de la famille. La peche est fructueuse, ce qui nous vaut truites au diner, et truites au petit dejeuner, merci Jerome.



Nous partageons les activites de la famille, traite des juments, des vaches, et rassemblement des troupeaux de chevres, moutons et chevaux. Fatalement nous ne pouvons echapper a un bol de khymys, le fameux lait de jument fermente, qui se prononce comme "hoummous" mais n'en a pas le gout... Jerome se lance le premier pour decouvrir un gout nouveau et en fin de compte assez agreable de yaourt (pardon, yoghurt pour les suisses) un peu piquant. Julie s'y essaie a son tour et a sa grande surprise ne trouve pas ca si horrible. Dorenavant inities a la vie nomade kirghize, nous nous blotissons dans nos sacs de couchage sous une epaisse couche de couvertures en laine de mouton pour notre premiere nuit dans une yourte.
Le lendemain matin, le ciel est partiellement couvert, apres le petit dej (a la truite) et la tonte des moutons, nous partons a cheval pour le glacier. Nous avons ete bien inspires de prendre nos imper, car apres 2h30 d'ascension, le ciel nous tombe sur la tete. Nous sommes encercles de toutes parts par des orages, tonnerre et eclairs. La, nous esperons encore echapper a la pluie.

Nous passons le chemin sur le petit ravin qui longe le lac ou "it is a little bit dangerous", dixit notre guide. Parvenus de l'autre cote, il se met a pleuvoir des cordes. Nous sommes a decouvert en plein milieu de la prairie et Julie n'arrete pas de dire, "Jerome, on est les seules pointes a la ronde, je ne veux pas finir en chachlik" (brochette de viande bien grillee). Le guide apres un moment de reflexion, se dit qu'il serait quand-meme plus sage de faire demi tour. Chouette, le ravin deja dangereux sec se presente a nous detrempe. Jerome fait une petite crise de froid en plein milieu du chemin etroit et descend de son cheval pour prendre sa polaire. Julie flippe. Tout va bien qui finit bien, nous rentrons a la yourte detrempes, glaces jusqu'a l'os et sentant le cheval mouille.


L'orage passe, nous bullons comme des marmottes pendant que notre guide, devenu accro a la peche, tente de battre un nouveau record. Nous lui avons fait un petit laius sur la peche durable, il faut remettre les plus petits... Mais il ne met en pratique que lorsque nous observons.
Le soir arrive et nous partagons notre dernier repas avec la famille bien au chaud sous notre yourte.


Le lendemain, apres s'etre essaye a la fabrication de la creme, nous prenons le chemin du retour sous le soleil.

Nous organisons ensuite notre depart pour le lac de Song Kul, a 3016m. Nous passons 3 jours dans une autre famille de bergers dans un cadre totalement different. Grandes etendues de pres fleuris et verdoyants, avec en toile de fond les sommets enneiges au pied desquels le lac se confond avec le ciel.

Nous marchons autour du lac et le jour du depart, nous entreprenons l'ascension d'un petit sommet a 3500m d'ou le point de vue est a couper le souffle. En chemin, nous avons vu un gypaete barbu.

On s'est ainsi entraines pour la suite de notre programme qui nous conduit a Karakol.

Demain, depart pour un trek de 3 jours dans les Monts Celestes.

lundi 2 juin 2008

Transit


3h45, depart de la guesthouse pour l'aeroport.



Notre billet Ouzbekistan airways, toujours, indique le depart du vol a 6h15. On prevoit de la marge pour passer la douane, puisqu'il nous faut a nouveau declarer nos biens au kopek pres.
Mais ne voila pas qu'arrives a l'aeroport le vol est indique a 5h15... et oui. Heureusement le check-in est toujours ouvert et il n'y a plus personne. On fonce a la douane et la, c'est l'angoisse, une longue queue, plutot un amas de personnes attendent. Au bout d'un petit moment (le vol decolle dans 30 minutes et au rythme ou ca va, on en a pour 2 heures), nous commencons a crier Bishkek, Bishkek, et la, on nous fait passer devant tout le monde.
Mais, ......, ce n'est pas fini, un deuxieme douanier convoque Jerome dans la piece 211 (Julie on ne la calcule jamais, petit privilege cette fois d'etre une femme).
La, Jerome a les chocottes, il est certain que le gars va essayer de lui taper des biftons. Le douanier, severe, lui demande combien d'argent il transporte, lui fait vider les poches, compte l'argent devant lui, lui demande si il n'a rien d'autre et le fouille. Voila, sans accrocs, Jerome sort de la salle 211 et se felicite de ne pas avoir triche sur la declaration.
Il reste encore la file controle passeport a passer. Julie est dirigee dans la file Ouzbeke, mais entendant paler francais dans la file des etrangers, elle feinte telle le sioux "bonjour, vous partez ou?... Urumqi, ah moi je suis dans le prochain vol pour BISHKEK, BISHKEK, qui decolle dans 15 min... Oh merci beaucoup de me laisser passer devant vous, et bon voyage!"
Jerome de son cote continue de crier Bishkek Bishkek, et hop une femme avec un joli passeport diplomatique le fait passer devant tout le monde, la classe.
Du coup on a meme un peu d'avance a la porte d'embarquement ou on arrive a 10 min du decollage, mais la porte n'est meme pas ouverte et on attend encore une bonne 1/2h en regardant les passagers embarquer pour Urumqi. Apres toutes ces emotions, nous finissons par decoller.