mercredi 24 décembre 2008

Felices Fiestas!


Nous vous souhaitons a tous un tres joyeux noel et une excellente nouvelle annee!
L'annee 2009 sera pour nous l'occasion de vous revoir tous et de partager d'autres moments forts.

En attendant comme on dit chez nous, tout de bon!


On a retrouve le chien du Pere Noel !!!

Rapa Nui, ile magique

Nous avons quitte Tahiti mais pas encore la Polynesie. Les Pascuans parlent rapa nui, qui ressemble a s'y meprendre au maori et au polynesien, sauf qu'ici ils n'ont pas encore le probleme des fast-food, et ils font plus de surf et de cheval. Meme en ville, tu prends ton cheval pour aller au supermarche, c'est chouette. Et dans les supermarches on a toujours du mal a trouver des fruits, insularite oblige, et on reconnait tout de suite l'arrivee du cargo a l'abondance subite de grosses caisses de marchandises.
L'ile de Paques, aussi mysterieuse et enchanteresse que dans nos reves, nous a veritablement envoutes. A l'arrivee, nous avons opte pour la seule personne qui attendait les touristes a l'aeroport, enfin la derniere, Theresa. Bon en plus elle parle francais, et comme on n'a encore qu'un seul pied en Amerique du Sud, ca facilite la transition. Une fois installes, et apres une petite crise de fiou (flemmingite aigue), donc une petite sieste, nous partons a la decouverte des collosses de l'ile.
Nous sommes partis a la decouverte de l'ile avec Patrizio et son van WW. On se serait cru dans Lost. Il nous a fait l'historique de chaque pierre sur l'ile, c'etait super interessant. Nous ne savons toujours pas comment ces statues, qui ont malheureusement la face contre le sol pour la plupart, sont arrives au bord de l'ocean. La carriere etant a des kilometres de la..... Bizarre bizarre ! On pensait les voir toutes dressees, et sans guide on en aurait rate la moitie, les prenant pour un gros tas de cailloux.

En plus des statues, il y a aussi les crateres des volcans, genre les volcans d'Auvergne, a visiter. L'ile est un petit peu grande pour tout faire a pied, donc nous sommes partis a moto plus tard dans la semaine faire le grand tour et revoir les plus beaux sites. On ne s'en lasse pas.

Mais maintenant, place a une petite plongee quand-meme. Les eaux pascuanes sont reputees etre les plus limpides du pacifique. Et bien c'est vrai, meme aux Tuamotu, l'eau n'etait pas si pure. Neanmoins, nous avons un peu l'impression de plonger dans un lac car il y a peu de poissons. Heureusement que les fonds tres accidentes sont tapisses de corail dur et forment des arches et des grottes tres sympa a visiter.

Nous en avons pris plein les yeux et apres ces nombreuses semaines sur des petites iles loin de toute agitation, nous partons pour Buenos Aires et ses 14 millions d'habitants. Ca nous fait un peu peur. Et cette fois, nous allons vraiment devoir parler espagnol.

lundi 15 décembre 2008

Ia Orana


Arrivee de nuit a Tahiti Faa. Nous sommes accueillis dans la plus pure tradition polynesienne par deux vieux qui jouent du banjo pendant que nous faisons la queue du cote non-EU avec nos passeports suisses. De l'autre cote de la vitre, la famille de Sebastien nous attend avec de merveilleux colliers de fleurs. C'est comme dans les films! Nous sommes accueillis comme comme si nous faisions partie de la famille et nous restons a Tahiti plusieurs jours. Aux petits oignons, un bon lit, des mets somptueux et la visite guidee de l'ile. Ce ne pouvait etre mieux. Maururuu les amis!

Nous voila bien en Polynesie francaise, en France quoi, ou presque. En France car on ecoute France Inter en lisant le Canard Enchaine un verre d'orangina a la main, quand on parle en francais tout le monde nous comprend, et puis c'est la greve. Mais surtout en Polynesie car les polynesiens parlent polynesien, mangent du poisson cru au lait de coco, du sashimi de thon, du mahi mahi. Le tatouage se porte comme la cravate et la pirogue remplace le velo (mais le gros 4x4 est deja promis a un bel avenir).

Apres ces quelques jours revigorants, nous partons pour les iles avec Sebastien, notre compagnon de voyage presque Toulousain (du cote de la montagne noire), tourdumondiste lui aussi. La premiere etape sera Huahine. Il ne fait pas beau, mais la beaute des paysages compense le mauvais temps. Enfin presque. Dans la pension, nous rencontrons Olivier et Graziella avec qui nous visitons l'ile. Nous passons plusieurs fois a la jetee pour voir les polynesiens pecher une sorte de sardine au filet. Jerome s'y essaye et fait bien rire les locaux en montant sa mitraillette a l'envers. Le ridicule ne tue pas, il cree des liens.
Nous passons un apres-midi a faire du snorkelling devant un grand hotel abandonne. Les fonds sont beaux mais le decor du Sofitel en ruine casse un peu le reve. Au retour, Jerome est depose pour une seance de peche avec ses nouveaux copains. Ils ont tellement pitie de lui qu'ils lui donnent une bonite pechee au harpon. Nous la preparons en sashimi. Mmmm c'etait bon.

Bora Bora sera notre deuxieme halte. Arrives a l'aeroport, le turquoise du lagon nous eblouit. Pas longtemps car la pluie nous pourchasse. Nous profitons neanmoins de la traversee du lagon en bateau, notre sightseeing de la journee. Nous prenons nos quartiers dans un bel hotel presque vide, comme quasiment tous les hotels en polynesie qui manquent cruellement de touristes. Accueil avec cocktails et colliers de fleurs. La classe!
Le lendemain, nous louons des velos pour faire le tour de l'ile entre les gouttes. 30 km, velo chinois a torpedo, une montee et une vitesse seulement. Nous pouvons egalement faire du snorkelling mais ce n'est pas tres spectaculaire. Le soir nous profitons du spectacle de danses polynesiennes a l'hotel intercontinental.

Attrait de la plongee oblige, nous partons le lendemain pour l'archipel des Tuamotu. Nous sommes ravis de prendre l'avion car c'est scenic flight a chaque fois. Nous nous rendons en premier lieu a Tikehau pour quelques jours de farniente dans une petite cabane sur la plage d'ou nous voyons les petits requins pointe noire a quelques metres du rivage. La plongee est prometteuse mais on reserve notre budget pour Rangiroa et Fakarava. Nos hotes nous invitent a partager la messe oecumenique et le repas du dimanche soir. Apres plus de 4 heures de chants et de sermons en tahitien. Le repas que nous attendions avec impatience, moment de partage avec les villageois, est plie en 5 minutes montre en main !!!! Pour Julie, c'est mieux que de sauter un repas (c'est dans les genes).
Ca balance a la messe polynesienne
Un echantillon de nos 4h30 de messe
Nous quittons le petit atoll de Tikehau pour le deuxieme plus grand atoll du monde, Rangiroa. 10km de route et environ 3000 4x4. N'importe quoi. Ca garde quand-meme un cote feerique. Nous nous installons dans notre minuscule chambre sans air ni ventilateur et aux moustiquaires trouees. Heureusement qu'on vient surtout plonger. Repassez pour le spa. Nous voila dans le vif du sujet. La plongee est a la hauteur de nos esperances, superbe, impressionnante, limpide... que de superlatifs. On peut aussi resumer par requins, requins et encore plus de requins dans un cadre magnifique. Nous avons meme un film pour le prouver, il faudra attendre notre retour.

Apres 5 plongees a Rangiroa, nous prenons un scenic flight pour Fakarava ou nous sommes impatients de nous remettre a l'eau. Le Relais Marama tenu par Jacques est un vrai bijou. Nous y sommes comme des coqs en pate. Jacques se demene pour que notre sejour soit inoubliable. Petit bungalow cote ocean avec une petite brise salvatrice et un vrai petit-dej a la francaise, baguette confiture. La plongee nous ravis egalement. La passe est beaucoup plus large, tapissee de coraux et foisonnant de requins. La plongee que nous avons faite sur le recif exterieur nous a egalement epoustoufles avec ses nuages de petits poissons tropicaux, ses thons a dents de chien, barracudas, carangues, raie manta et .... Vous l'aurez compris, on a eu un vrai coup de coeur pour Fakarava et son atmosphere detendue.

Voila, c'est l'heure de redescendre sur terre. Notre dernier scenic flight pour Papeete nous enchante une fois encore. Que c'est beau depuis les cieux.

Nous sommes tout contents de revoir notre famille d'accueil a Tahiti ou nous laissons Sebastien pour embarquer pour l'Isla de Pasqua. Ai ai ai caramba, nous allons devoir parler espagnol.

vendredi 12 décembre 2008

Le retour des Kiwis


Nous revoila sur la toile! 1 mois sans nouvelles, ca promet un long long long nouveau message... Ben voui, depuis la derniere fois nous avons arpente le nord de la Nouvelle-Zelande, les iles et les atolls de la Polynesie, pour atterrir a l'ile de Paques d'ou nous vous ecrivons aujourd'hui. On ne vous a pas oublies, bien au contraire, Sebastien pourrait temoigner de notre volonte quasi journaliere de mettre notre blog a jour! Mais entre les connections ultra lentes a 20 dollars de l'heure, les atolls perdus et nos mutliples activites, on s'est reellement sentis coupes du monde ces dernieres semaines.

Retour chez les petits kiwis il y a de cela 1 long mois donc. Nous avons pris le ferry de Picton pour Wellington, capitale fort agreable de la Nouvelle-Zelande ou nous nous sommes arretes pour une petite journee, histoire d'en decouvrir les nombreux pubs sur les docks et son fabuleux musee Te Papa. Au milieu des business men et women en costume a la sortie des bureaux pour le "after work drink", on s'est sentis comme des touristes un peu a part...

Puis nous avons quitte la vie urbaine trepidante pour la petite ville art deco de Napier, sur la cote est. La nous sommes partis le long de la plage a maree descendante pour une ballade de 20 km au pied des falaises a la rencontre d'une enorme colonie de fous de bassan. Pour une fois l'ete austral est au rendez-vous, quelle chance! Nous avons observe des heures durant ces oiseaux en train de nicher, se faire la cour, couver, se tromper de partenaire... La vous avez de la chance car vous avez un apercu du spectacle sans sentir l'odeur ammoniaquee de la fiente de fou. D'abord ca vous prend aux yeux, aux narines, a la gorge et au ventre, mais apres quelques tres longues minutes on s'habitue.
Puis il a fallu prendre le chemin du retour, car le lendemain nous attend la traversee du Parc National Tongariro.


Au lever du jour nous sommes contents, le soleil pointe sur le mordor. Nous nous faisons deposer en bus au point de depart du Tongariro Alpine Crossing et c'est parti pour une magnifique journee de marche au milieu des volcans. Nous debutons la randonnee au pied du Mt Ngauruhoe ou la lave a laisse de multiples formations au formes etranges. Un petit torrent encadre de mousses vert pomme et de petites fleurs jaunes coule a nos cotes. La premiere ascension est un peu raide, mais on est bien entraines, et surtout pour une fois on marche leger (enfin, surtout Jerome, qui n'a pas de tente ni de vivres pour un mois dans son sac, il court, il vole meme). Quand nous parvenons au premier sommet, nous sommes impressionnes par le panorama sur la vallee Mangatepopo en contrebas et le sommet du Mt Ngauruhoe qui nous domine. Nous traversons le cratere sud ou nous marchons dans la neige, puis nous entamons la deuxieme ascension le long du cratere rouge. C'est assez raide mais surtout tres instable, et il fait de plus en plus froid a mesure que nous approchons du sommet et sommes de plus en plus exposes au vent. Mais une fois en haut, on oublie le froid et nos mollets devant le spectacle inoui du cratere rouge, qui, comme son nom l'indique, se dechire dans un degrade de rouges. La on se prend pour Frodon et on croit voir les orques debarquer!
Nous redescendons tout en glissades jusqu'aux lacs d'emeraude que nous avons pu admirer sous un soleil radieux juste avant l'arrivee de la brume et des nuages. Ca sent le soufre et on peut voir des fumerolles s'echapper des abords du lac.


"Special dedicace pour Reynald "

Nous continuons notre route dans la neige jusqu'au lac bleu deja embrume, pour arriver la cabane Ketetehai ou nous mangeons enfin notre pique nique, une superbe salade de pates! Il fait un froid de canard, donc on reprend tranquillement le chemin en passant a cote des sources chaudes qui sont malheureusement interdites au public, ggrrr! La suite de la descente se poursuit dans une foret luxuriante ou nous prenons bien notre temps, on a marche trop vite et on va devoir attendre 1h sur le parking. Pour nous venger de l'interdiction de se baigner, des que nous rentrons au bercail, nous filons a Taupo pour un bain salvateur dans les sources thermales. Nous sommes un peu inquiets car il est indique qu'il ne faut pas mettre la tete sous l'eau sous peine de meningite. Mais le bain est bien merite et tres apprecie. Nous sommes meme alles au tobogan avec les enfants. Et bien tout comme nous n'avons plus 20 ans pour les auberges de jeunesse, Julie n'a plus 8 ans pour les tobogans. Vous auriez du entendre ses cris, elle a cru passer par dessus les bords.
Comme notre agenda est tres charge, nous reprenons la route pour Whangarei ou notre ami David, rencontre en Indonesie, nous attend. Nous sommes accueillis tres chaleureusement dans sa maison au bord de l'ocean sur le peninsule. Nous visitons le coin et David nous emmene pecher sur son bateau. Malheureusement, la meteo n'est pas clemente et malgre tous ses efforts et ses plus beaux appats, nous ne pechons rien. En revanche, nous avons la chance de voir 2 orques a quelques dizaines de metres de nous. Incroyable. Nous sommes ravis de notre apres midi de peche.

Nous avons du mal a les quitter pour retourner sur Auckland ou nous passons nos deux dernieres journees en Nouvelle-Zelande. Nous y retrouvons Sebastien, notre pote de voyage que nous avons rencontre en Mongolie et re-croise par hasard a Motueka. Nous prenons le meme vol pour Papeete.

lundi 10 novembre 2008

Ou sont les Kiwis ?

Qui a vu le Kiwi ?

Retour a Sydney, une ville decidement fort agreable ou nous avons bulle pendant 4 jours avant de prendre l'avion pour la Nouvelle-Zelande.

Arrives a Christchurch, le choc, il fait 12 degres. On n'aurait pas du se plaindre a Broome.

Notre premiere mission, trouver une tente. Deuxieme mission, aller chercher la voiture (neuve et tres economique). Apres the Wreck, The little bijou.

Nous voila pares pour l'aventure. Nous faisons route vers le sud sur la cote est. Premiere nuit de Camping. Les petits oiseaux au reveil mais .... Grrrr, il fait bien froid dans ce pays. Le jour suivant, passage par la case, Armee du Salut, pour nous acheter deux couvertures en laine.

Nous sommes bien prets maintenant pour le grand sud (aussi froid que le grand nord). Nous continuons sur la cote pour aller voir les pingouins. Les grands aux yeux jaunes pour commencer et une centaine de petits bleus pour la fin de soiree. On ne se lasse pas du spectacle. Il faut le dire, c'est agile dans l'eau, mais quand il s'agit de sortir.... ils font moins les malins, et la c'est nous qui rigolons. C'est congeles que nous partons dans la nuit pour trouver notre camp. Julie n'est pas trop motivee de camper dans la nuit glaciale, mais Jerome est tres enthousiaste avec son nouveau jouet. Nous, enfin Jerome, monte la tente et hop une petite soupe et au lit, euuuh, au matelas plutot.

Le lendemain, l'appel des albatros se fait sentir. Nous partons sur la peninsule d'Otago ou se situe l'unique colonie d'Albatros royaux sur le "Main land". Pas de bol, le centre est ferme pour la saison des amours, mais, avec des vents de 110km/h, nous avons tout de meme eu la chance de voir voler ces geants au dessus de nos tetes. Parfois, nous n'etions pas loin de nous envoler aussi.

Plus au sud , nous partons a la chasse au kiwi, un oiseau qui se trouve en abondance sur l'Ile de Stewart (30'000 individus). Nous prenons donc le ferry avec notre equipement de camping et partons pour 3 jours de "Tramping", qui se traduit par trekking sous la pluie et dans la boue. Rectification, ca peut aussi etre de la neige, oui !

Les Kiwis, les autres, nous disent qu'on peut avoir 4 saisons en une journee en Nouvelle-Zelande.... que de betises, on n'a pas vu l'ete. Bien entendu, nous avons une tente mais finissons par dormir dans les cabanes. Faut pas delirer non plus. Il fait zero degre la dehors.

Apres 3 jours de marche sous la pluie, la grele et la neige, nous revenons a bon port epuises, et sans avoir vu un seul kiwi...


Etape suivante, le Milford Sound, qui ne se traduit pas. En gros c'est un fiord et la plus grande attraction touristique du pays. Il faut dire que nous avons bien profite de notre premiere journee de soleil pour faire une petite croisiere. Depuis que nous avons quitte le Fiordland, il pleut et donc ne campons plus.


Pour terminer en beaute notre sejour dans l'ile du sud, nous sommes partis pour deux jours en kayak de mer dans le Parc National Abel Tasman. Apres les courbatures aux mollets, les biceps! C'est une autre perspective au ras de l'eau, ni les cormorans nio les phoques n'ont peur de nos coups de rame. La cote est magnifique avec l'eau emereaude, les blocs de granit, et les plages de sable dore, avec en prime presque deux journees d'ete, un record! Yooouuuupiiiie, Jerome est content. En plus on a utilise notre tente :-) Et par cette belle nuit d'ete n'avons meme pas gele.

De retour, nous n'avons meme pas mal aux bras. Trop fas, super fas...

Demain c'est le ferry pour l'ile du nord et ses volcans. Un autre pays presque.

jeudi 23 octobre 2008

Broome Broome 5143


Nous avons quitte les eaux temperees de Ningaloo pour la poussiere rouge de Karijini et la torpeur brulante de Broome ou nous sommes arrives a la fin de notre periple apres plus de 5000 km.

Ningaloo vu de dessous, c'est surtout impressionnant par la taille et la quantite de sa faune que par ses coraux. Etonnament le site de plongee de loin le plus interessant se trouve sous le Navy Pier, une plateforme construite par l'armee americaine dans les annees 60 et ou nagent des bancs de barracudas, de carangues, des enormes requins nourrices, des merous d'1m50. Mais le must, c'est d'entendre le chant des baleines en observant tout ca. Apres 50 min nous sommes frigorifies, l'eau n'est qu' 23 degres, ca nous rappellerait presque Marseille! Mais nous sommes vite rechauffes par le soleil cuisant sur la plateforme, avec en prime les baleines et les dauphins, n'en jetez plus c'est trop!

Cette premiere plongee nous a donc bien mis en appetit pour la suite qui ne s'est malheureusement pas revellee aussi prometteuse. Surtout a cause d'un centre de plongee stupide. On vous passe les details, mais avis a nos amis plongeurs qui se rendraient a Ningaloo : ne plongez pas avec "Ningaloo Reef Dreaming" hormis pour le Navy Pier qu'ils sont les seuls a proposer, et seule plongee vaille vraiment le coup.

Cet episode contrariant n'a cependant pas altere notre sejour dans le coin. Au contraire, nous avons ete emerveilles de la beaute du Parc National de Cape Range ou nous avons passe 4 nuits. Quand nous sommes retournes a notre camp a la tombee de la nuit, nous avons compte 264 kangourous sur la route! Nous avons mis pres de 2h pour couvrir ces 50km, on vous laisse calculer notre vitesse de croisiere. Nous avons aussi vu un serpent tres tres mechant sur cette route, nous ne sommes pas sortis du van pour la photo!

Nous avons quitte nos amis de Cape Range et l'Ocean pour penetrer dans l'interieur des terres (rouges) en direction du Parc National de Karijini. La route est longue et belle, mais vraiment deserte, et c'est la que nous tombons en panne. Le moteur fait teuf teuf teuf, impossible de redemarrer. Nous arretons la premiere voiture, un type un peu paume qui n'y connait rien en mecanique mais n'ose pas nous laisser. Nous arretons la deuxieme voiture, un couple d'allemands sympas qui ne peuvent pas nous aider non plus mais tous nous soutiennent le moral. Quand soudain, comme par miracle le moteur redemarre. Tout le monde reprend la route, les allemands derriere nous pendant quelques km histoire de s'assurer que tout va bien. Eux ont un 4*4, pas nous, donc ils prennent le racourci alors que nous continuons sur le goudron en direction de Tom Price, ville miniere ou l'on dirait que tout le monde travaille, mange, dort a la mine. Drole d'ambiance. A la sortie de la ville, il est 17h, le jour commence a decliner, teuf teuf teuf, re-panne. Vendredi soir, les 4*4 quittent la mine avec la joie (et les bieres) du week-end. Et quand on vous disait que les australiens sont vraiment sympas, voila qu'une voiture s'arrete sans qu'on ne demande rien cette fois. Trois mecs en bleus de travail qui ont fini leur semaine de dur labeur et ont deja commence a attaquer le week-end nous proposent leur aide. L'un d'eux est reparateur des machines de chantier, il ne pouvait pas mieux tomber! Il constate tout de suite le probleme au niveau de la pompe a essence, bidouille un truc a la Mc Gyver (que Jerome observe bien), hop le moteur redemarre et lui a gagne un couteau suisse.

Le lendemain nous sommes a Karijini, la route bitumee cede la place a la piste en tole ondulee qui laisse une couche de poussiere rouge tenace sur tout l'interieur de notre van, qui n'est rappelons le, etanche a rien. On jalouse les allemands avec leur gros 4*4 bien hermetique! Mais la beaute des lieux suffit a nous faire oublier les menus desagrements. Il fait une chaleur torride et on a du mal a croire que cela puisse etre innonde la moitie de l'annee. Les gorges sont spectaculaires, nous offrent un peu de fraicheur, et de tres belles ballades. Nous y passons 2 jours, et le deuxieme jour, teuf teuf teuf again. Sur la piste desertique en pleine fournaise dans la montee. Julie arrete la premiere voiture qui passe, pas de bol, ils n'ont pas l'air de vouloir nous aider. Alors Jerome met les mains dans le moteur, et apres quelques longues minutes de bidouillage a la Mc Gyver pendant que Julie a le pied au plancher, ca marche! Mais ces pannes de moteur ne nous rassurent pas trop, surtout dans les coins paumes. Et aussi parce que l'on n'a pas tellement le droit de sortir de la route principale qui longe la cote avec le van...

Nous decidons donc de revenir vers la cote, au-cas ou on devrait appeler le road assistance, et nous foncons vers Port Hedland. Jerome devra mettre encore deux fois les mains dans le moteur, mais nous arrivons sains et saufs a No Man's Land, Port Hedland. Le camping est ferme, bien sur, mais bon la douche est bonne quand meme. Le lendemain, un petit tour chez le garagiste. D'apres lui, on peut repartir mais on n'a pas l'impression qu'il a fait grand chose. En effet, 80 km plus tard, teuf teuf teuf, Jerome garde le pied sur l'accelerateur et ca passe! Le hic c'est qu'on ne peut plus s'arreter, meme pour faire pipi.

Nous faisons halte a 80miles beach. Paradis des pecheurs et des amoureux de couchers de soleil. Jerome nous fait l'honneur de nous attraper une petite raie leopard. Elle est belle, mais il faut la remettre a l'eau, Julie se fait un bad trip "il a fait bip bip et il a coule comme une pierre". C'est bien joli mais un peu dangereux ces betes. Apres une nuit de repos bien merite, nous prenons notre courage a deux mains pour faire les derniers km qui nous separent de Broome sous un soleil de plomb. Encore une ou deux fois teuf teuf teuf, rien d'alarmant, et nous arrivons a bon port avec deux jours d'avance, mais deshydrates. Nous nous relaxons a cable beach, allons nous baigner (en faisant attention aux meduses, hein Swen) et pour le plus grand regal de nos fideles lecteurs, mettons a jour notre blog... ( Ca nous fait toujours tellement plaisir de lire vos commentaires.)

Apres avoir rendu "le WRECK" (malgre les 578000km et les nombreux orifices, elle aura quand-meme bien tenu le coup), nous partons pour Sydney. Souvenir souvenir pour Jerome et decouverte pour Julie.

dimanche 12 octobre 2008

Down under


Nous avons franchi l'equateur et sommes arrives a Perth il y a 2 semaines. Jerome en est encore tout desoriente et se trompe toujours de cote quand il s'agit de reprendre la "Coastal Highway"... Mais il faut dire qu'il conduit comme un chef, le volant a droite, les vitesses a gauche et les pedales pas alignees (Julie a essaye de conduire sur 100m, un massacre, donc elle ne se moque pas).


Mais revenons a Perth ou nous avons ete accueillis comme des papes par Todd, notre copain australien rencontre en Thailande. On a ete aux petits oignons chez lui dans sa jolie maison ou nous avons fait une orgie de viande rouge et de vin rouge, le bonheur total! Perth est une ville tres agreable ou il fait bon vivre et ou decidement tous les australiens que nous rencontrons, sans exception, sont hyper sympas. Deja on adore l'Autralie. En plus c'est le printemps, il y a des fleurs partout et des arbres magnifiques jamais vus ailleurs. Bon il y a aussi des araignees tueuses. Jerome a vu sa premiere "red back" dans les toilettes d'un roadhouse. Mais quesako un "roadhouse"? Comme son nom l'indique, c'est une maison au bord de la route, plus precisement LA maison au bord de LA route (il n'y en a qu'une, on ne peut pas se tromper), un genre de station-service-superette-fast-food perdue au milieu de rien. Rien a plus de 150 km a la ronde, rien de rien.

Nous avons pris possession de notre campervan rock'n roll attitude que Jerome a baptise "le wreck". 576,000 km au compteur, des portes qui ne ferment pas bien, des fenetres qui ne se ferment que par appel d'air (il nous a fallu plusieurs heures pour decouvrir la combine) et un coffre qui n'est pas etanche. Vous nous direz, c'est le desert et il fait 40 degres, pourquoi avoir besoin d'un coffre etanche? Et bien parce que premierement dans le desert, il y a du sable, et deuxio a Perth c'est le printemps et il a plu enormement lors de notre expedition dans le sud ouest de l'Australie.

Car oui, nous sommes aussi alles dans le sud. En s'appretant a faire les 3000 km qui separent Broome de Perth de Broome, on s'est dit qu'on n'etait pas a 800 km pres. Et ca en valait vraiment la peine, absolument sauvage et magnifique. Une cote dechiree avec des falaises qui tombent sur un ocean demonte, paradis des surfeurs avec des vagues de 3m qui font flipper. Des fleurs de toutes les couleurs par milliers, des vignobles, des arbres immenses, du vent, et des kangourous partout. Nous avons dormi dans la tempete dans notre super van pas etanche et nous sommes reveilles face a l'ocean dechaine, c'etait magique.

Puis retour sur la grand route direction le nord, ou, puisque tout est inverse ici, il fait de plus en plus sec et de plus en plus chaud.

Premiere etape, le Parc National Yanchep, car Julie voulait voir des koalas, pour lesquels le Parc est connu. On y a vu les petits koalas bien sur, des tonnes de kangourous avec des bebes dans les poches, une tortue a long cou et un lezard a langue bleue. La Julie a aussi decouvert pourquoi Pete, autre copain australien rencontre en Mongolie, dit que le plat national australien est le barbecue. Il y a des barbecues publics au gaz partout, la grande classe. On passe chez le boucher et a la ferme ou l'on achete des legumes, et zou direction les parcs.

Deuxieme etape, les fameux pinnacles du Parc National Nambung pres de Cervantes. On s'est ballades autour de ces formations rocheuses au milieu des dunes au coucher du soleil, un vrai decor de science-fiction, paysage irreel. Et c'est a partir de la que ce n'est plus vraiment le printemps. Il fait chaud, tres chaud.

Troisieme etape, le Parc National de Kalbarri (oui, on a comme une obsession pour les parcs nationaux, et d'ailleurs on a fini par prendre un "pass"). Pour s'y rendre, nous avons brave les recommendations de l'office du tourisme qui nous conseillait de n'y aller qu'en 4*4. On y est parvenu, mais au prix d'une route tape-cul qui nous a secoues comme des pruniers, a 20 km/h pendant qu'on mangeait la poussiere de tous les 4*4 qui nous doublaient... Mais ce n'est meme pas la qu'on a creve, non non, on a creve le lendemain sur la grand route, en plein cagnard. A Kalbarri nous avons fait une petite marche de 4h autour d'une gorge. La il faut savoir qu'il y a une chose qu'on n'aime pas en Australie (ni au Mali d'ailleurs), ce sont les mouches. Des nuages de mouches, qui se posent partout, mais surtout au coin des yeux, des narines et de la bouche. Tellement insupportables qu'on a fini par s'acheter un filet a mouches a mettre sur son chapeau. On a peut-etre l'air ridicule, mais c'est nettement plus confortable. Cela dit a Kalbarri nous n'avions pas encore fait l'investissement miracle, nous etions donc constamment harceles par des nuees d'insectes, surtout a l'arret. Donc nous avons mange notre pique-nique en marchant, pour d'echapper aux mouches.

Apres Kalbarri, les canyons et les mouches, direction Shark Bay. A Shark Bay il y a apparemment enormement de requins, tigres surtout, mais on n'en a pas vus (ouf, et on ne s'est pas baignes non plus...). A Shark Bay nous sommes partis a la chasse aux dugongs en catamaran de course, c'etait grandiose, tout autant la navigation que les dizaines de dugongs qui nageaient sous la coque. Dans les eaux turquoises nous avons aussi vu des dauphins et des tortues, et dans le sable rouge un gros varan (enfin, pas aussi grand qu'a Komodo non plus!), des grosses araignees et plein de petits lezards.

Puis nous avons continue notre route vers le nord, faisant etape a Coral Bay ou nous avons du payer 30 dollars pour une place de parking a cote d'une caravane qui ecoutait Celine Dion a fond les ballons. Demandez nous pourquoi on prefere le camping sauvage apres ca... Le lendemain matin, on n'a pas resiste a mettre les tubas malgre la temperature glaciale de l'eau (24 degres). Il y a beaucoup de coraux mais ils ne sont pas tres colores, et Jerome a failli se faire attaquer par un snapper a la sortie. Et oui, quand on nourrit les poissons pour les touristes, il ne faut pas s'etonner.

Nous filons au Parc National Cape Range ou l'on peut camper into the wild pour un cout minimum et moins de gros bus fans de Celine Dion. La c'est le paradis, sauf que pour y aller il faut slalomer entre les kangourous (oups, "Jerooooome, je t'avais dit de rouler moins vite", mais bon il s'est releve). Nous decouvrons le camp au lever du soleil, c'est superbe. Nous passons la matinee a observer les baleines qui migrent vers le sud avec leurs petits en soufflant et en sautant en l'air, sans compter les tortues et les dauphins qui chassent. Et on ne vous raconte pas les petits oiseaux bleus, les lezards et les familles d'emeux sur la plage. Un vrai paradis.

Nous nous appretons maintenant a nous immerger a Ningaloo Reef. La prochaine fois on vous racontera a quoi ressemble ce petit monde vu de dessous.

dimanche 21 septembre 2008

Ca bulle encore dans le Nord Sulawesi


Nous voila de retour a Bali apres avoir passe presque plus de temps sous l'eau que sur terre dans le Nord Sulawesi.

Nous etions partis pour un plan total chicos dans un coin perdu de l'ile de Bunaken. Erreur, nous avons vu nos dollars fondre comme neige au soleil dans ce coin snob et pretentieux. Nous avions flashe sur l'aspect isole des lieux qui s'est revele etre un vrai traquenard! A 1h de marche dans la foret de la premiere habitation, on se sent pris au piege. Il n'y a que 4 touristes dans le resort, et les patrons europeens des lieux, avec qui nous n'avons pas grand chose en commun. Nous devons manger tous ensemble attables a la grande table et ecouter le patron s'ecouter parler, au secours!!!
Nous avons instantanement compris qu'il faudrait nous tirer de la au plus vite, donc au lieu de profiter de la chambre nous sommes partis a pied de l'autre cote de l'ile chercher un autre hotel qui nous ressemblerait plus. Chose faite, nous profitons une derniere fois de la douche chaude pour se nettoyer de la boue dont nous sommes couverts et nous deguerpissons. Ouf, ca nous apprendra a aller chez les riches.

Nous sommes dons passes du coin le plus cher au coin le moins cher de l'ile. On retrouve plein d'autres voyageurs et autres plongeurs avec qui nous partageons de bons moments. Certes, nous dormons dans une chambre en bambou dont on voit a travers les murs et ou on participe a toutes les conversations de nos voisins, et nous devons nous doucher a l'eau froide et salee dans les toilettes. Mais c'est dix fois moins cher, il regne une ambiance chaleureuse et le patron est ne sur cette ile que sa famille habite depuis plusieurs generations. Au moins nous faisons une contribution directe a la communaute locale.

Nous plongeons quatre jours a Bunaken, splendide parc national marin ou le recif est spectaculaire. Malheureusement, les dechets de la ville de Manado, situee a 1/2h de bateau de la, se deversent sur le parc. Sacs plastiques, bouteilles, emballages sont amenes par les courants, c'est triste. Nous collectons notre lot de dechets durant les plongees, et restons eblouis par la richesse du monde sous-marin de ces eaux.

Apres Bunaken la belle corallienne, place a Lembeh l'etrange. Sans doute un des endroits les plus mysterieux au monde pour la plongee, mecque du "muck diving" et de la macro-photographie. A priori on se demande ce que les plongeurs sont venus faire dans ce detroit aux eaux troubles face a Bitung, grosse ville portuaire. Et puis une fois sous l'eau on comprend, les fonds sont remplis de creatures plus bizarres les unes que les autres. Du poisson crapaud poilu a l'hypoccampe pygmee, de nouvelles especes sont decouvertes chaque mois ici. Et cerise sur le gateau, nous sommes cette fois pile au bon endroit, dans un petit hotel pour plongeurs passionnes dont on n'arrivera pas a partir!

Malgre tout le budget plongee a une fin. Nous quittons Lembeh pour la reserve naturelle de Tangkoko ou vivent calaos, macaques noirs, et l'un des plus petits primates du monde, le tarsier.

Facilement accessible, nous y faisons deux ballades avec un guide. La premiere au coucher du soleil pour aller observer les tarsiers sortir de leur arbre a la tombee de la nuit. Avec leurs grands yeux et leurs petits doigts on dirait des gremlins! Ils font des bonds de plusieurs metres d'arbre en arbre et peuvent tourner la tete a preque 360 degres, vraiment fascinants. Sur la route du retour Jerome taquine une enooooorme tarentule noire et velue dans son trou dans un arbre, effrayant!
Nous partons pour la seconde marche au lever du soleil le lendemain matin. Il a plu toute la nuit et la foret encore humide nous revele toute une famille de macaques noirs (avec les fesses roses, comme au museum!) Nous pouvons nous en approcher d'assez pres, les plus jeunes sont rigolos, ils jouent, sautent de branche en branche et se laissent tomber la tete a l'envers avant de se rattrapper a une liane, on ne se lasse pas du spectacle! Sur la route du retour nous voyons de nombreux calaos a cimier. Ils viennent nourrir leurs petits et on peut entendre le bruit sourd de leurs plumes quand ils volent, on ne regrette pas d'etre sortis de l'eau!

Nous sommes revenus a Bali avec un petit souvenir de notre passage dans la jungle : des dizaines et des dizaines de piqures d'insectes non identifies qui nous demangent a mort, et un gecko qui a mordu Jerome en sortant du sac. Chacun son truc,Jerome se fait mordre et Julie se fait chier sur la tete par toutes sortes de betes. A choisir !!!

C'est a Ubud que nous "chillons-outons" quelques jours avant de revenir sur le sud de Bali pour prendre le vol qui nous emmenera en Oz. Alors a plus au pays des kangourous.

lundi 8 septembre 2008

Les dents de la terre


Nous avons pris les flots pour trois jours de bateau avec deux nuits sur le pont, comme de bons vieux matelots. On ne peut pas dire que ca aura ete de tout repos, mais naviguer dans ce pays constelle de milliers d'iles est un bonheur pour les yeux.

Nous avons donc quitte Lombok pour Flores en longeant les cotes de Sumbawa et en nous arretant sur l'ile de Komodo. Nous partons a la recherche de ses dragons encadres de deux rangers armes de batons, nous voila rassures.
Notre premiere rencontre avec un varan nous laisse la bouche bee et la main sur l'appareil photo. Ouahh, tres impresssionnant ce corps massif recouvert d'epaisses ecailles, ces griffes qui pourraient te trancher la tete en 2 secondes, cette langue fourchue et ces grosses dents dont on dit que les 60 types de bacteries qu'elles contiennent suffisent a mettre un buffle a mort en 1 semaine. On ne fait pas trop les malins et on n'ose pas s'approcher! Dans cet environnement sec et hostile vivent plus de 1000 varans, et quasiment autant d'humains. Evidemment qui dit varan dit aussi serpent. Cobra, vipere verte et vipere de russell. On regarde bien ou on met les pieds, on ne les aura pas vus.

Patrimoine mondial de l'humanite et Reserve de la Biosphere, le Parc National de Komodo n'a pas fini de livrer ses tresors. La faune sous-marine est encore plus riche. Nous pensions plonger 1 jour ou 2, et passerons finalement 4 jours sous l'eau. 10 plongees spectaculaires qui nous en mettent plein la vue : tortues, raies mantas, carangues, thons, requins... Le tout dans un courant qui decoiffe.

C'est donc assez eblouis que nous laissons Komodo pour explorer Flores. En compagnie de nos trois copains hollandais rencontres sur le bateau de plongee, nous prenons la route sinueuse qui traverse l'ile d'ouest en est. Apres 9h de voiture, nous faisons etape a Bajawa, petite ville celebre pour son cafe et son volcan. Nous louons des petites motos et partons a la decouverte des villages tribaux avec notre guide Kelvin. Flores a garde du passage des portugais le catholicisme, mele a une forme d'animisme. Julie est contente, car personne ne fait le ramadan. Les villages sont etonnants, avec des sepultures catholiques devant les maisons et des toits de chaume et de bambous ornes de statuettes protectrices. Pour ponctuer la journee, nous allons prendre notre seule douche chaude de Flores aux sources volcaniques. Le debit de la source est impressionnant, les locaux viennent se laver et faire leur lessive. En pleine nature, c'est tres beau.

Propres comme des sous neufs, nous quittons Bajawa pour le volcan Kelimutu, celebre pour ses trois lacs qui changent de couleur selon les mineraux. Nous montons au sommet a 4h du matin pour y voir le lever du soleil. Encore une fois, c'est tres beau. Tous les jours on se dit: "on a quand meme de la chance d'etre ici".

Apres une apres-midi de repos, nous faisons nos sacs pour partir de Ende, en avion cette fois. Nous ne sommes pas tres rassures, mais nous vous ecrivons de Manado ou nous sommes arrives a bon port apres 3 decollages et 3 atterrissages locaux.

Nous nous appretons a partir pour une petite semaine sur l'ile de Bunaken, dans un coin perdu pour plongeurs un chouia chicos.

lundi 25 août 2008

Des fonds coralliens a la montagne de feu


L'Indonesie, immense pays dont on realise bien vite que six petites semaines ne suffiront pas a parcourir. Il nous faut faire des choix (ce qui pour Julie est toujours un moment epineux, des lors qu'il implique renoncer, renoncer a Borneo, Sumatra, Java, Irian Jaya...). Nous avons donc opte pour Nusa Tengarra et Sulawesi, le reste devra faire l'objet d'un prochain voyage!

Nous voila donc a Bali, ou nous ne restons qu'une petite journee, le temps d'organiser la suite de notre periple et de realiser que tous les prix ont triple voire quintuple depuis la derniere edition 2007 de notre guide! Le choc! Nous prenons vite un bateau pour Gili Meno, pres de Lombok. Nous esperions trouver une petite ile quasiment deserte, pour que Jerome puisse se preparer a Koh Lanta. Mais c'est la desillusion, tous les hotels sont complets. Nous atterissons dans une des dernieres chambres de libre, un "open bungalow", pour ainsi dire une plateforme sur laquelle est pose un matelas entoure d'une moustiquaire avec pour toute intimite des rideaux de bambous, le tout pour une somme exorbitante. Finalement on s'y plait bien et y restons 3 nuits, il faut dire que les fonds sous-marins sont fabuleux dans le coin et que nous passons plus de temps dehors que "dedans".

L'ile en elle-meme est un petit joyau, plages de sable blanc sur fond turquoise. Apres une apres-midi de snorkelling ou nous avons rencontre notre premiere tortue, nous nous inscrivons pour les plongees du lendemain.

La visibilite est extraordinaire mais l'eau un peu froide. Seulement 27 degres Brrrrr! C'est une mise en bouche pour les futures plongees. Il semblerait que l'Indonesie soit un petit paradis pour les tortues et les plongeurs. C'est parfait pour nous.

Le repos a la plage c'est bien mais Jerome, l'hyperactif, a besoin de faire quelque chose. Pourquoi pas de la peche meme si Julie trouve cela incompatible avec la plongee. Cela dit, elle a ete contente de se regaler du "petit" merou de corail que son petit pecheur prefere lui a ramene. Il est devenu la star locale avec son poisson a la main, l'un des plus prises.

L'appel du trek etant plus fort que la farniente, et comme on a presque oublie notre souffrance kirghize, nous avons decide de partir a l'assaut du Gurung Rinjani, 3726m pour le sommet. Une petite voix nous dit de ne pas trop en faire et nous nous restreignons aux deux premiers cols culminants a 2748m et 2751m.

Pour la premiere journee, nous partons de Senaru a 600m pour atteindre le lac interieur en passant par le premier col. 9 heures de marche ca nous rappelle vaguement quelque chose. Mais cette fois, nous avons pris un porteur, glorieuse idee, mais culpabilisons tout le long du trek de le voir porter une trentaine de kilos a l'aide d'une tige de bambou. Et le tout en tongs. On a quand meme la vie facile.

Le paysage est epoustouflant et le lac enorme. Nous sommes comme des enfants devant un marchand de glace! Pour notre deuxieme journee, relax. 3 heures pour le second col ou nous plantons notre tente sous un vent a arracher la queue aux anes. Quand nous entendons les autres partir a 3h00 du matin pour le sommet, nous prions pour que notre tente soit bien arimee et nous felicitons de notre decision.

Apres la montee, c'est ineluctable, il y a la descente. Elle sera tout de meme douloureuse pour nos petites gambettes. Comme nous avons prevu de passer 3 jours a bord d'un bateau pour Flores, nous aurons tout le loisir de recuperer.


Prochaine etape, les dragons de Komodo...